Se é certo que um grande livro pode ser sempre lido em qualquer altura da vida, não é menos certo que em relação a muitos deles há momentos ideais para fazê-lo. Nestes segundos inclui-se um título como “A Viagem do Centurião”, de Ernest Psichari. Terminei há não muito a sua leitura e fiquei com a tremenda sensação de tê-lo feito com mais de um quarto de século de atraso. Pensei: eis aqui um livro que deveria ter lido entre os dezoito e os vinte e poucos anos, durante as despreocupadas férias de Verão que então gozava anualmente algures no sudoeste alentejano. Supri a falta agora. Valeu a pena. Até nestes pequenos detalhes a minha geração e a que se lhe seguiu foram vítimas da desaparição da cultura de matriz estruturalmente católica que, ao menos no seio da Igreja e entre os seus fiéis, existiu até ao termo do Concílio Vaticano II.
“A Viagem do Centurião” é de facto um grande e notável livro, narrando a história de um oficial do exército colonial francês - Maxence, “alter ego” de Psichari - e do seu percurso espiritual, feito eminentemente durante a sua longa comissão de serviço militar no deserto da Mauritânia (local onde aparentemente existia apenas silêncio e solidão…), percurso que o leva da indiferença até à firme convicção religiosa católica. Foi obra que teve poderosa influência na geração católica de entre-guerras, em especial em França, marcando figuras tão diversas como Maritain (o Maritain de “Theonas” e “Antimoderne”, por suposto), Henri Massis ou George Bernanos, entre muitos outros. Em Portugal, membros de primeira importância da intelectualidade católica como João Ameal ou o Padre Moreira das Neves não escondiam a sua admiração pela “Viagem” e por Psichari.
Abaixo deixo um trecho deste belíssimo livro (os destaques são meus), retirado do capítulo intitulado “A finibus terrae ad Te clamavi”, bem exemplificativo do alto grau de espiritualidade do seu autor.
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Mais le troisième cercle fut le Tiris, avec la faim, l’extrême pauvreté, l’immense abandon. Maxence s’éloignait de la terre. Sa vie ralentie n’avait plus qu’une faible pulsation. Et dejà plus rien d’humain ne restait en lui, qui s’avançait dans le rêve sans fin de la lumière surnaturelle. Parfois, se ressaisissant, il disait, les poings sous le menton : « Voyons, où en sommes-nous ?... Réfléchissons… » Mais les poings retombaient, et la voix intérieure disait : « Plus tard… Maintenant, laissons agir le silence, qui est le maître… » Et vraiment qu’étaient les épreuves et tous les cercles de la douleur, en regard de ce bien immense qu’il possédait ?... Malheur à ceux qui n’ont pas connu le silence ! Le silence est un peu de ciel que descende vers l’homme. Il vient de si loin qu’on ne sait pas, il vient des grands espaces interstellaires, des parages sans remous de la lune froide. Il vient de derrière les espaces, de par delà les temps - d’avant que furent les mondes et de là où les mondes ne sont plus. Que le silence est beau !... C’est une grande plaine d’Afrique, où l’aigre vent tournoie. C’est l’océan Indien, la nuit, sous les étoiles… Maxence les connaissait bien, ces vastes espaces semblables aux fleuves sans bords du Paradis. Et cette grande descente, au fil du temps, quand d’abord le silence clôt les lèvres, et puis pénètre jusqu’à la division de l’âme, dans les régions inaccessibles où Dieu repose en nous. Et quand il sortait de cette retraite, comme le solitaire quitte sa cabane pour admirer l’ouvrage de création, déjà c’était pour dire : Tout Vous confirme, ò Père céleste. Il n’est point une heure, si sombre qu’elle soit, où Vous ne soyez présent, il n’est point une épreuve qui ne soit une preuve de Vous. Que je meure de soif dans ce désert, et je dirai encore que ce jour est béni - car je Vous ai vu présent dans votre justice comme je Vous ai vu présent dans votre miséricorde, et je n’ai pas préoccupation des apparences, qui sont la soif et la faim et la fatigue, mais de Vous, qui êtes la réalité. O mon Dieu, aidez-moi à marcher sur la route où Vous-même m’avez engagé, vous souvenant de la Parole de votre Fils qui a dit : « Ce n’est pas vous qui M’avez choisi, mais c’est Moi qui vous ai choisi. »
Ernest Psichari, in « Le Voyage du Centurion», Paris, Louis Conard, 1936, páginas 148 a 150.
Foto superior: Psichari no deserto da Mauritânia.
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